De Ratatat à Snoop Dog en passant par Nicolas Godin ou Drenge, retour sur les plus belles pochettes de 2015.
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Psychédéliques, réconfortantes, drôles ou juste sublimes… Les pochettes d’album n’ont pas dit leur dernier mot, même si le streaming et le téléchargement rendent leur impact visuel moins évident à première vue. Pour marquer le passage à 2016, Konbini a fait sa sélection des 23 plus belles pochettes de 2015. Un régal pour les yeux, autant que pour les oreilles.
Tame Impala, Currents
Pour la pochette de son troisième album, le groupe australien a fait appel à l’artiste américain Robert Beatty, qui a travaillé pour de nombreux chanteurs, tel que Vybz Kartel.
Ratatat, Magnifique
Pour la pochette de leur cinquième album, le duo de Brooklyn, composé de Evan Mast et Mike Stroud, a réalisé lui-même ce collage de croquis.
Snoop Dogg, Bush
Pour son treizième album entièrement produit par Pharrell Williams, le légendaire rappeur californien a mis à l’honneur ses plus beaux buissons (bush en anglais)… Et c’est sans surprise que le Dogg nous a mis au vert.
Jamie XX, In Colour
Comme pour ses précédents album, Jamie XX a designé lui même la pochette de In Colour. Dans une interview pour The Fader, il dit avoir “voulu un spectre de couleurs qui représentent l’ensemble des disques [qu’il a] sortis, parce que cet album a plein de tons et tonalités différentes”.
The Wombats, Glitterbug
Pour illustrer son deuxième album, le duo marsupial de rock indie, originaire de Liverpool, a opté pour une silhouette féminine, animée par le paysage d’une ville en effervescence, où les lumières scintillent telles des lucioles – d’où Glitterbug, qui signifie littéralement “insecte scintillant”.
Nicolas Godin, Contrepoint
Pour illustrer son premier album solo, Nicolas Godin, moitié du duo de musique électronique Air, a fait appel à sa fiancée, la Brésilienne Iracema Trevisan, bassiste du groupe CSS (Cansei de Ser Sexy) et graphiste à ses heures. Sur la pochette de Contrepoint , elle explique à Neoprisme : “On voulait quelque chose qui marche en miniature, que l’on puisse identifier tout de suite lorsque l’on écoute l’album sur Deezer ou sur Apple Music. On consomme aujourd’hui beaucoup la musique de manière digitale, il fallait le prendre en compte. C’est sûrement mon côté pragmatique qui est ressorti dans ce choix.”
Regis, Mainbait
Pour la couverture de son LP, Regis, compositeur de techno anglais, a emprunté cette lithographie de la série intitulée “Spoilt Child” (enfant gâté) à l’artiste contemporaine anglaise Val Denham, réalisée il y a quelques années.
Booba, Nero Nemesis
Avec ce choix iconographique, le D.U.C du rap français se caractérise désormais comme le Roi de la jungle, couronné et ailé, maître sur terre et dans les airs. Une gravure mythologique, on n’en attendait pas moins de sa part.
Drenge, Undertow
Une Ford Mustang 1969 plein phares sur une route déserte en forêt, c’est le cliché que ces deux frères ont choisi pour illuster leur deuxième album, Undertow. “La voiture, les bois, cette sensation d’être coincé, ce sont des thèmes récurrents dans nos chansons. Ce disque, c’est la recherche d’une issue”, explique Eion Loveless, guitariste. Cet endroit auquel ils ont voulu échapper, c’est la petite ville verdoyante de Castleton, dans le nord de l’Angleterre, d’où le duo est originaire. Et c’est d’ailleurs là que cette photo a été prise.
Joey Bada$$, B4.DA.$$
Pour son premier album solo, le jeune rappeur américain a mis à l’honneur sa ville natale, New York, vue de son quartier, Brooklyn. Les gratte-ciel de la Grande Pomme s’emboîtent, sous le regard de Joey, qui paraît si petit face à cette imposante architecture. Quelques couleurs viennent rehausser ce tableau : le jaune, le rouge et le vert, les pigments symboliques du mouvement rastafari.
Kendrick Lamar, To Pimp A Butterfly
Dans une interview pour Mass Appeal, Kendrick explique ce choix iconographique : “Sur cette pochette, c’est moi et mes gars devant la Maison-Blanche. Ce sont tous des gens avec qui j’ai grandi, leurs enfants. Allongé sur le sol, c’est un juge. Ces gens sur la couverture sont considérés comme une menace pour la société alors que ce sont des gens bien, un produit de leur environnement. Et l’unique personne qui leur donne cette image négative, c’est le juge. Seul Dieu peut juger ces gens-là, et pas une simple personne avec un marteau de président [dont sont munis les juges aux États-Unis]“.
Pusha T, Darkest Before Dawn: The Prelude
Une colombe immaculée qui s’envole avec l’artiste, plus sombre, en arrière plan. C’est le choix que Kanye West et son agence artistique, DONDA, ont fait pour le deuxième album de Pusha T. Sobre, puissant, beau.
Drake, If You’re Reading This It’s Too Late
Et pour continuer sur cette sobre lancée, c’est à Drizzy que revient incontestablement la palme de la simplicité cette année. En surprenant la Terre entière avec la sortie de cet album, le rappeur canadien a fait tourner les têtes, avec la police de la couverture de son opus. Cette écriture, c’est celle de Jim Joe, street artist new-yorkais relativement anonyme, qui puise son influence dans le mouvement Dada.
Kamasi Washington, The Epic
The Epic est le quatrième album de ce saxophoniste californien, qui a partage la vedette avec son instrument sur la couverture de son dernier opus. En fond, l’univers, les étoiles, l’espace. En réalité, cet arrière plan est une peinture murale, “The Elixir”, réalisée par l’artiste américain Patrick Henry Johnson en septembre 2011, dans une rue de Los Angeles.
Travi$ Scott, Rodeo
Pour la pochette de Rodeo, le rappeur texan a opté pour une figurine le représentant debout sur un monster truck, ces gros bolides aux roues surdimensionnées. Ces “jouets” ont été immortalisés par le photographe Kevin Amato, qui explique sa mise en scène à Hypetrak : “C’était compliqué de prendre cette photo sans que le résultat soit ringard. C’est aussi dur à réaliser qu’une nature morte. Je pense avoir réussi à capter l’énergie de Travi$. Cette pochette, c’est le début du rodéo que vous allez partager avec Travi$ en écoutant cet album.”
Dan Deacon, Gliss Riffer
Pour illustrer son quatrième album, cet auteur-compositeur de musique électronique originaire de Baltimore a fait appel à l’artiste Joanna Fields. Pour la couverture de Gliss Rifer, la peintre américaine lui a proposé cette illustration, qui faisait partie de ses archives. A l’intérieur et à l’arrière du disque, on peut admirer deux créations de Joanna, réalisées spécialement pour l’opus de son copain de longue date.
A$AP Rocky, At Long Last A$AP
Sur la couverture de son deuxième album, le rappeur A$AP Rocky a voulu rendre hommage à feu A$AP Yams, le fondateur du collectif de hip-hop A$AP Mob. Cette tache de naissance sous l’œil droit ainsi que cette croix sous l’œil gauche sont deux signes distinctifs de son défunt ami et producteur exécutif de At Long Last A$AP, mort en janvier dernier, à 26 ans.
Rick Ross, Black Market
Un mois après la sortie de sa mixtape, Black Dollar, Rick Ross a déboulé de nouveau avec Black Market. Pour illustrer son album, Rozay a choisi d’enchevêtrer des mots et des phrases sur le visage d’une tête de mort. Ainsi, on peut y lire : “How’s it your money if it’s in my hand ?” (“Comment cela est-il ton argent s’il est dans ma main ?”) ou encore “The plan changed so I changed with it” (“Le plan a changé donc j’ai changé avec”).
Entre ces litanies, on aperçoit quelques objets : une bouteille, un dé, une ampoule. Au travers de cette pochette, Rick Ross a dit vouloir exprimer “un tas de choses différentes, car il y a tellement de choses à dire et à discuter. En regardant cette illustration de plus près, on décèle des sujets très puissants.”
Big Sean, Dark Sky Paradise
Pour la couverture de son troisième album, sorti sur le label de Kanye West, G.O.O.D. Music, Big Sean a laissé à ce dernier le soin de sa pochette. C’est donc DONDA, l’agence de direction artisique de Yeezy, et le photographe Joe Perez, qui ont voulu cette ambiance moite et sombre, à l’instar de ce paradis au ciel noir (Dark Sky Paradise) que Sean nous chante.
Bricc Baby Shitro, Nasty Dealer
Une maison abandonnée, des montagnes de cocaïne, une pluie de dollars, deux prostituées qui se languissent et un pistolet fumant. Sur la couverture de sa mixtape, le rappeur endosse le rôle du Nasty Dealer (sale dealeur) qui a terrassé la mort. Son nom, Bricc Baby Shitro, il l’a criblé sur les murs de la baraque : simple et efficace.
Son Lux, Bones
Pour réaliser la couverture explosive et impressionnante de Bones, Son Lux a confié la direction artistique et le graphisme à l’agence américaine The Made Shop. Pour parvenir à ce résultat, ils ont construit une pyramide de néons fluorescents, au cœur de laquelle ils ont fait exploser des ballons remplis de poudre colorée, qu’ils ont fait exploser grâce à… une sarbacane !
Action Bronson, Mr. Wonderful
L’histoire de cette pochette est aussi dingue que cette pochette, qui est elle-même aussi dingue qu’Action Bronson. À Wired, le rappeur raconte l’incroyable histoire derrière ce dessin :
FRKO postait toutes ces images en ligne, il illustrait de lui-même mes chansons. En voyant ça, je me suis tout de suite dit qu’il me comprenait.
J’adore ces illustrations, elles sont très minimalistes. Je ne l’ai jamais rencontré ! La plupart des artistes, je les déniche sur Instagram, je vais simplement voir le hashtag #ActionBronson pour voir comment les gens me dessinent. Pour Mr. Wonderful, j’ai envoyé à FRKO une photo de Jean Claude Van Damme pour Bloodsport, il prenait exactement cette pose !
Oui oui, JCVD. Bonne année !