Trois ans après Psycho Tropical Berlin, La Femme dévoile “Sphynx”, premier extrait de son nouvel album. Plus posé, plus psyché, mais toujours aussi tripé.
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C’était sans doute le disque français de l’année 2013 : cette année-là, La Femme débarquait avec Psycho Tropical Berlin, disque fiévreux écrit par une bande qui avait digéré new wave, yé-yé et spleen banlieusard pour la génération MDMA. Aujourd’hui, le groupe revient avec “Sphynx”, premier titre halluciné (premières paroles : “Danser sous acide et se sentir comme une plume, qui vole, qui vole, qui vole”…) de son nouvel album. Pour l’accompagner, un clip chargé d’allégories bibliques et orientales – mais non dénué d’humour et d’une certaine dose de sexyness, marque de fabrique du groupe.
À mille lieues de la frénésie de “Sur la planche” ou “Antitaxi”, ce long titre (5’50) psyché et synthé aux gammes arabisantes rappelle l’univers inquiétant de la deuxième partie de “Hypsoline” et s’éloigne des guitares psychobilly pour lesquelles La Femme s’est rendu célèbre. Mais l’inaltérable motorik krautrock laisse l’espoir d’un disque qui saura, on l’espère, nous faire tout autant remuer que le premier LP.
Un album qui n’a toujours pas de nom
“Il y aura des morceaux plus longs, un de treize minutes […], des morceaux électro mais aussi des chansons douces à chanter au coin du feu”, expliquait Marlon lors de la présentation du titre en live jeudi 17 mars sur France Inter.
Le musicien admettait que l’album, qui n’a pas encore de date de sortie, n’a pas non plus de titre définitif. Le groupe hésiterait entre Pure Vibes, Jazz ou Pénétration, rapport à “une onde qui pénétrerait le cerveau”, toujours d’après Marlon. On attend avec impatience que cette onde pénètre aussi la piste de danse.