Dans une lettre ouverte envoyée aux Inrocks, le chanteur suisse Nicolas Julliard (alias Fauve) explique comment l’ampleur du phénomène FAUVE ≠ l’a décidé à changer de nom.
Celui qui se faisait appeler Fauve “parce que roux, parce qu’un peu farouche quand même, et parce que les peintres Fauves s’y entendaient en couleurs” vient d’annoncer qu’il laissait tomber son patronyme qu’il porte depuis 2004 au profit du collectif du même nom.
Depuis deux ans, le crooner originaire de Genève dit “vivre dans la douleur” causée par la découverte “d’une vidéo d’un Fauve qui n’est pas moi”. Suite à cela, il aurait alors entrepris une discussion avec le collectif afin de “leur faire comprendre la situation” : depuis 2004, il a déjà publié trois albums sous ce nom-là.
Après de nombreuses demandes, “le collectif français ne voit pas la nécessité de changer de nom”.
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Fauve et Fauve
Alors que le succès du groupe est sans appel, voilà que “la confusion s’installe“. Nombreux sont ceux qui font l’amalgame :
Dans la rue, des gens m’arrêtent pour me féliciter, croyant reconnaître l’auteur invisible de “Kané” ou de “Nuits fauves”. Je passe sur la souffrance quotidienne de voir grandir le phénomène, l’humiliation de se voir proposer de faire leur première partie, “parce que Fauve et Fauve, ça serait rigolo.
Ecrasé par le succès fulgurant de FAUVE ≠ et n’ayant pas “les moyens d’engager des démarches juridiques”, il se sent presque obligé de changer “ce nom avec lequel il vit depuis dix ans, ce nom qui devient prénom à force d’être assimilé à soi”.
Et de conclure par :
Oui, Fauve ≠ a tué Fauve. Ma musique vivra, ailleurs, sous un autre nom. Il y a du sang, sur la pochette de leur album. Ne cherchez pas plus loin.
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