“Si je commence à écrire des trucs un peu en dessous, ça sonne pas pareil. Faut que ça défoule. Quand on est énervé, on dit pas ‘saperlipopette’, on dit ‘enculé de ta mère’, forcément.”
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“Je devrais presque être remboursé par la Sécu !”
“Croire que je ne vais faire que des dessins sur les hipsters, ça ferait plaisir aux haineux mais je ne suis pas dans ce délire. Je suis dans l’outrance, c’est tout. […] Je ne vais pas donner un mode d’emploi aux gens pour qu’ils comprennent, je m’adresse à ceux qui ont du recul.”
“C’est l’idiocratie”
La haine, la vraie, il la rencontre davantage dans les commentaires sur Internet, là où il a “commencé la BD”, même si de son propre aveu, il s’y est mis assez tard : en 2008. “Je suis pas très technologie”, concède-t-il. Ce qui l’a le plus frappé, c’est “l’immédiateté des réactions”. Il explique subir “beaucoup d’attaques”. De quoi s’interroger sur ce que font les internautes de leur temps libre :
“Les gens qui passent leur temps à commenter sur Internet, franchement je ne comprends pas. Je ne comprends pas l’agressivité qui règne sur Internet. Les gens ne réfléchissent pas. C’est l’idiocratie.”
“Je cherche à pointer quelque chose du doigt sans tomber dans le misérabilisme : je ne suis pas dans le délire du dessin post-attentats. Mais par exemple, pour le look ‘race blanche’, ça venait vraiment de l’émotion. Je regardais Ruquier et d’un coup je me suis dit : ‘Faut que je la défonce.” Sur Facebook, c’est parti dans tous les sens, on m’a accusé de racisme anti-Blanc, y’a même un mec qui m’a dit que mes dessins lui rappelaient l’occupation.”
Sa défense ? Ne pas répondre. De toute façon, ça forge un dessinateur : “j’apprends le métier, quoi ! Et si ça me saoule j’éteins mon ordi et je vais me balader.” Une décision sage de la part d’un mec aussi prompt à traiter tout le monde de fils de pute.