Les deux bad boys de Détroit de Bad Meets Evil reprennent du service, pour notre plus grand plaisir !
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Royce Da 5’9″ n’a pas chômé ces derniers temps. Après avoir signé sans l’ombre d’un doute l’un des meilleurs freestyles de l’année, il a continué sur sa lancée avec PRhyme 2, la deuxième cuvée de son alliance musicale avec le légendaire producteur DJ Premier. Et comme rien ne l’arrête, il s’apprête à enchaîner avec son septième album solo, Book of Ryan, qui sortira ce vendredi 4 mai. Et quoi de mieux pour donner un coup de projecteur au projet que de s’offrir une collaboration du duo emblématique Bad Meets Evil, avec un bon petit clip et King Green au refrain ?
Sur la forme, les deux rappeurs de Détroit se livrent comme d’habitude à une véritable compétition lyricale. Dans le texte, le morceau est une succession de punchlines provocantes destinées à tous les “mumble rappers”. Une jeune génération qui, selon les sulfureux Bad et Evil, ne respecte en rien l’héritage culturel du hip-hop. “Le boom bap revient avec une hache pour le mumble rap”, déclame notamment Eminem avec toute sa rage. Au vu de la forme olympique de Marshall, on se demande encore pourquoi il n’a pas rappé comme ça sur Revival.
Sur le plan de l’image, nous sommes en face d’un clip aussi sobre qu’efficace. Sous couvert d’un filtre vintage du plus bel effet, les deux MC enchaînent leurs couplets à tour de rôle pendant que les lyrics défilent à l’écran. Détail amusant, pendant que l’un débite ses rimes, l’autre reste totalement statique. Produit par le beatmaker Symbolyc One, aka S1, le morceau aura également le droit à une version remixée sur l’album de Royce, où Eminem sera remplacé par Logic.
Le retour de Bad Meets Evil ?
Rendu célèbre par le morceau “Bad Meets Evil”, extrait du premier album d’Eminem, The Slim Shady LP, il aura fallu attendre 2011 pour que le groupe éponyme s’associe de nouveau le temps d’un album. Sur Hell: The Sequel, on découvrait que la complémentarité lyricale et technique des deux amis de longue date n’avait rien perdu de sa superbe. Pourtant, depuis ce disque, leurs collaborations se comptent sur les doigts d’une main. D’où un plaisir non dissimulé de les voir de nouveau partager l’affiche en 2018.
Surtout que plusieurs fois ces derniers mois, l’ex-leader du défunt supergroupe Slaughterhouse n’a pas caché sa volonté de reformer un jour son binôme avec Marshall Mathers. Faut-il voir en cette nouvelle pépite les prémices d’un futur projet à deux têtes en bonne et due forme ? Croisons les doigts.