La “subway dress”, une robe blanche tout à son image
La robe qu’elle porte à ce moment-là est l’oeuvre du designer William Travilla. Ami depuis quelques temps avec l’actrice, celui-ci a travaillé sur les costumes de Marilyn pour huit de ses films. Mise aux enchères par l’actrice Debbie Reynolds, collectionneuse aguerrie qui a dû s’en séparer par besoin d’argent, la robe ivoire en crêpe plissée a été vendue en 2011 pour 4,6 millions de dollars. Rien que ça.
C’est d’ailleurs avec cet accoutrement que l’on se remémore le mieux Marilyn Monroe Et pour cause, elle avait été toute pensée pour l’occasion et finissait de confirmer le sex-appeal de l’actrice, tant elle mettait en valeur ses formes généreuses. Sexy par son dos dénudé et ses épaules découvertes, mais assez longue pour ne laisser apparaître que ses mollets, sa silhouette éveille ainsi le désir. La couleur n’avait pas non plus été laissée au hasard, le blanc étant synonyme d’innocence et de pureté et ne faisant qu’accentuer le côté ingénue contrastant avec l’extrême sensualité de l’actrice.
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Un joli coup de pub pour le film Sept ans de réflexion
C’est donc vêtue de la sorte que Marilyn Monroe se balade dans les rues de Manhattan aux côtés de Tom Ewell, son voisin de pallier pour la scène devenue culte de Sept ans de réflexion, adaptation d’une pièce de George Axelrod qui avait connu un grand succès à Broadway. Alors que les deux amants quittent une salle de cinéma, la brise du métro soulève sa jupe jusqu’à mi-cuisse.
“La fille”, car le personnage de Marilyn n’a pas de nom, s’exclame : “N’est-ce pas délicieux ? ” (Isn’t it delicious ?). Pourtant, cette scène du film de Billy Wilder déçoit lors de sa sortie sur grand écran. Et pour cause, les clichés pris dans les rues de Manhattan laissaient imaginer une scène beaucoup plus osée.
Car les quatorze prises n’auront servi qu’à faire la promotion du film. Les bruits des fans étant tellement parasitants sur les enregistrements, l’équipe de tournage s’est vue dans l’obligation de refaire la scène en studio fermé à Los Angeles cette fois-ci. Il faut croire que les premières prises n’étaient pas non plus inutiles. Au contraire, elles ont contribué à forger le mythe et ont permis à Sept ans de réflexion d’être le plus gros succès de l’année 1955.
Marilyn est alors à son paroxysme du glamour, même si cela lui aura coûté la fin de son union avec un des plus célèbres joueurs de baseball aux États-Unis, Joe DiMaggio. Alors qu’ils se marient le 14 janvier 1954, le sportif ne voit pas d’un bon oeil que sa femme s’expose ainsi dans une scène qu’il juge d’un “exhibitionnisme” dérangeant. C’est la goutte d’eau qui fera déborder le vase et signera la fin de leur alliance alors que toute l’Amérique suit avec attention les actualités de ce couple glamour.