Une équipe de scientifiques britanniques est presque convaincue d’avoir découvert des organismes extraterrestres dans la stratosphère. Leur hypothèse : la vie ne proviendrait pas de la Terre… mais de l’espace.
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La preuve d’une vie extraterrestre ? Peut-être bien. Une équipe de scientifiques britanniques explique dans une publication au Journal Of Cosmology avoir découvert des particules qui semblent avoir pour origine une autre planète que la nôtre. Et si les rêveurs du monde entier ont les yeux rivés sur les pérégrinations du rover Curiosity à la surface de Mars, il semble que c’est à la stratosphère de notre bonne vieille Terre qu’il fallait plutôt chercher.
Les chercheurs britanniques avaient envoyé une sonde jusqu’à la stratosphère de notre planète, soit la couche d’atmosphère terrestre se situant entre 10 et 60 km du sol. À son retour, la sonde n’était pas seule : elle a rapporté avec elle des formes de vie dont l’origine n’est pas terrestre. Le professeur Milton Wainwright confie à l’Independant qu’il était “convaincu à 95%” que ces organismes biologiques n’étaient pas de notre planète. Il ajoute :
A partir de toutes les informations que la science met à notre disposition, nous savons qu’ils doivent provenir de l’espace (…) Il n’existe aucun mécanisme connu par lequel ces formes de vie peuvent se rendre à cette hauteur. De ce que nous connaissons des sciences physiques, elles semblent donc arriver [sur Terre].
Les secrets de l’ADN
Pour accorder ses propos, le professeur informe qu’elles étaient recouvertes de poussière cosmique, soit une composante de matière interstellaire. D’ailleurs, “si elles venaient de la Terre, on pourrait s’attendre à trouver des composantes que l’on trouve de façon commune sur Terre, comme du pollen” déclare Wainwright, rattaché au département de biotechnologie et de biologie moléculaire. Le scientifique temporise toutefois en expliquant que la certitude, à propos de ce genre de questions, est difficile à atteindre.
Si ces particules organiques ne sont probablement pas en vie, il reste un moyen de les étudier : en fouillant dans la mémoire de leur ADN. Car le fait qu’elles contiennent de l’ADN est peut-être la plus grande raison d’espérer… et de supposer que la vie sur Terre serait d’origine extraterrestre :
Si nous sommes dans le vrai, cela veut dire qu’il y a de la vie dans l’espace et qu’elle vient sur Terre. Cela veut aussi dire que la vie sur Terre puise peut-être ses propres origines dans l’espace (…) Statistiquement, il n’y a aucune raison pour laquelle la vie devrait venir de la Terre. Il y a des milliards et des milliards de comètes mais la plupart des biologistes sont scotchés à [la recherche] sur Terre (…) La Terre est un système ouvert sur lequel des éléments organiques pleuvent alors que nous sommes en train de parler en ce moment.
Confirmation en octobre ?
Wainwright veut tellement croire que lorsqu’on lui oppose que de telles formes de vie auraient pu être envoyées dans la stratosphère par les rejets d’un volcan terrestre, il balaye la théorie : “le dernier volcan [d’envergure] crachait il y a trois ans et toute la matière a eu le temps de se déposer entretemps”.
L’équipe du professeur Wainwright compte bien faire entendre sa bouleversante théorie à la communauté scientifique toute entière. Un autre ballon doit lancé en octobre, coïncidant avec le passage de comètes décrivant un parcours similaire à celui de la comète de Halley (soit une trajectoire elliptique passant près de la Terre à ce moment-là). De quoi exciter le Fox Mulder qui sommeille en chacun de nous, cette petite voix qui susurre que la vérité est ailleurs…
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